Savoir pourquoi on peint n’a rien d’évident. Si la question se pose en terme de choix, peut-être n’est-ce pas celui, communément admis, du peintre. Le temps passant, l’impression d’être plutôt choisi par la peinture, me semble plus adaptée.
La fidélité à ce médium, parfois perçu comme obsolète, n’a rien d’un hasard, car cette quête d’image, au sens large est celle d’une identité, jamais totalement acquise. Se faire voir de la peinture, c’est d’abord, ce long processus de luttes incertaines avec le matériau, de repentirs, d’éviction des facilités, pour enfin se sentir en osmose de dans ce face à face jubilatoire.
Le faire sans recettes, sans les artifices de la séduction, le faire le plus honnêtement possible, demande de se mettre en danger, il m’a fallu toujours préférer l’urgence, pour que ne puisse rester que l’essentiel, pour être surpris, pour garder, en allant au plus fragile, au plus intime, une véritable et merveilleuse chance de partager. J’aime les gens qui doutent.
Renseignements : 06 51 10 68 08
Entrée libre le samedi et dimanche de 14h30 à 18h.